Les variétés de fèves et petits pois
Les variétés de fèves : un choix limité
De Marais, Julienne, Julienne verre, verte de Beck, de Mazagan, hâtive à châssis etc. Ces noms correspondent à des variétés citées et décrites dans le répertoire de la fin du XIXème « Les plantes potagères » de Vilmorin et Andrieux. Apparaissent également De Séville à longue cosse et la très productive d'Agualduce à très longue cosse, qui sont les deux variétés actuellement les plus faciles à trouver. Les autres disponibles sur le marché étant pour l'essentiel des hybrides censées être des améliorations des deux dernières citées. C'est à des signes de ce type que l'on peut estimer l'évolution d'une plante potagère, quand le nombre de variétés diminue quasiment au minimum. Notons également que paradoxalement, des dizaines de variétés de tomates, fruit ô combien appétissant, agréable, mais somme toute peu nutritif sont aisées à se procurer. Bien plus que pour les fèves, une fabacée riche en précieuses protéines végétales, doublée d'un engrais vert fort efficace. Etrange paradoxe...
Enfin du choix : les variétés de petits pois
A la mode des siècles durant, resté apprécié tant par les jardiniers amateurs comme primeur, que par les professionnels pour la conserverie et les plats préparés, on en trouve facilement de nombreuses et excellentes variétés.
En comptant les pois mangetout, cultivés pour être consommés en gousses, on distingue 6 catégories définies par leurs grains (ronds ou ridés) et leur croissance (naine ou ramante, voir semi-ramante).
D'une manière générale les pois ronds sont considérés comme plus précoces mais moins sucrés et agréables que les ridés.
* « Douce Provence » peut être ressemé la deuxième quinzaine de Juillet pour une récolte d'Octobre.
** Cette période de semis est recommandée pour les régions à hivers doux.
Les indésirables
Même si les petits pois peuvent eux aussi en subir les affres, impossible de ne pas aborder l'inévitable ravageur des fèves. Quiconque en a ne serait-ce qu'une fois semé, a vu l'inéluctable se produire : quand elles ont quasiment atteint leur stade de développement définitif, des cohortes, que dis-je, des légions entières de pucerons se jettent dessus comme la misère sur le pauvre monde. La quantité de ces bestioles est toujours très impressionnante. La pauvre fève, de verte qu'elle était semble devenue noire. Les gousses sont collantes de miellat. Que faire ? A mon avis rien. Ceci pour 4 raisons :
1 : Quand les infestations sont très fortes, les produits biologiques de contact n'ont qu'une efficacité relative.
2 : Même si ce n'est pas encore certain, il semblerait que les pucerons participent à favoriser la fructification des fèves.
3 : Nos amies les coccinelles sont exclusivement aphidivores. Autrement dit, elles ne peuvent se nourrir que de pucerons. Supprimer ces ravageurs revient ni plus ni moins qu'à empêcher les auxiliaires de s'installer durablement dans nos jardins faute de nourriture en quantité suffisante. A ceux qui s'interrogent sur le bien-fondé de cette méthode passive et attentiste, je conseille de tenter l'expérience une fois. Quand les températures sont plus clémentes, et que naissent les premières coccinelles, il est impressionnant d'observer la vitesse à laquelle elles « font le ménage ».
4 : Enfin, on a bien d'autres choses à faire au printemps que de passer son temps le pulvérisateur à la main. La perte (pas encore prouvée) de quelques gousses n'en vaut pas la peine.
Autres « petites bestioles », un charançon (Sitone du pois) peut dévorer feuilles et racines, tandis que la tordeuse du pois se « contente » de dévorer les grains. Pour limiter tout traitement insecticide, même biologique, il semble que des capucines en culture associée aient une véritable efficacité.
Les fèves et les petits pois ne sont pas particulièrement fragiles. Trois principales maladies cryptogamiques (causées par des champignons) peuvent leur nuire, essentiellement pour les pois: le mildiou, à croire que décidément chaque plante potagère a son mildiou, qu'ainsi il n'y a pas de jaloux, la rouille et l'oïdium. En général ces champignons ne se développent qu'en fin de culture et nuisent peu à la récolte.
Malgré cette énumération peu engageante, je rappelle que ces deux cultures sont le plus souvent indemnes de soucis importants.
Simples à cultiver, profitables pour le sol, bénéficiant du charme des primeurs, les petits pois sont parmi les plantes les plus cultivées au potager. Au plaisir de les récolter, s'ajoute celui un peu désuet mais tellement plaisant de les écosser en famille. L'occasion d'un premier partage avant celui de la récompense suprême et méritée : la dégustation. Frais et croquants, lumineux dans une assiette, ils auraient presque réussi à faire oublier les fèves ! Heureusement, celles-ci dans de nombreuses régions aussi différentes que la côte d'Azur ou la Dordogne par exemple, sont restées une tradition fermement ancrée. Crues à la coque au sel, cuites comme un haricot elles restent le régal printanier de nombreuses tablées.
*La théorie des signatures est une ancienne théorie médicale visant à soigner des maux en utilisant des plantes ayant une ressemblance physique avec la partie atteinte.
De Marais, Julienne, Julienne verre, verte de Beck, de Mazagan, hâtive à châssis etc. Ces noms correspondent à des variétés citées et décrites dans le répertoire de la fin du XIXème « Les plantes potagères » de Vilmorin et Andrieux. Apparaissent également De Séville à longue cosse et la très productive d'Agualduce à très longue cosse, qui sont les deux variétés actuellement les plus faciles à trouver. Les autres disponibles sur le marché étant pour l'essentiel des hybrides censées être des améliorations des deux dernières citées. C'est à des signes de ce type que l'on peut estimer l'évolution d'une plante potagère, quand le nombre de variétés diminue quasiment au minimum. Notons également que paradoxalement, des dizaines de variétés de tomates, fruit ô combien appétissant, agréable, mais somme toute peu nutritif sont aisées à se procurer. Bien plus que pour les fèves, une fabacée riche en précieuses protéines végétales, doublée d'un engrais vert fort efficace. Etrange paradoxe...
Enfin du choix : les variétés de petits pois
A la mode des siècles durant, resté apprécié tant par les jardiniers amateurs comme primeur, que par les professionnels pour la conserverie et les plats préparés, on en trouve facilement de nombreuses et excellentes variétés.
En comptant les pois mangetout, cultivés pour être consommés en gousses, on distingue 6 catégories définies par leurs grains (ronds ou ridés) et leur croissance (naine ou ramante, voir semi-ramante).
D'une manière générale les pois ronds sont considérés comme plus précoces mais moins sucrés et agréables que les ridés.
* « Douce Provence » peut être ressemé la deuxième quinzaine de Juillet pour une récolte d'Octobre.
** Cette période de semis est recommandée pour les régions à hivers doux.
Les indésirables
Même si les petits pois peuvent eux aussi en subir les affres, impossible de ne pas aborder l'inévitable ravageur des fèves. Quiconque en a ne serait-ce qu'une fois semé, a vu l'inéluctable se produire : quand elles ont quasiment atteint leur stade de développement définitif, des cohortes, que dis-je, des légions entières de pucerons se jettent dessus comme la misère sur le pauvre monde. La quantité de ces bestioles est toujours très impressionnante. La pauvre fève, de verte qu'elle était semble devenue noire. Les gousses sont collantes de miellat. Que faire ? A mon avis rien. Ceci pour 4 raisons :
1 : Quand les infestations sont très fortes, les produits biologiques de contact n'ont qu'une efficacité relative.
2 : Même si ce n'est pas encore certain, il semblerait que les pucerons participent à favoriser la fructification des fèves.
3 : Nos amies les coccinelles sont exclusivement aphidivores. Autrement dit, elles ne peuvent se nourrir que de pucerons. Supprimer ces ravageurs revient ni plus ni moins qu'à empêcher les auxiliaires de s'installer durablement dans nos jardins faute de nourriture en quantité suffisante. A ceux qui s'interrogent sur le bien-fondé de cette méthode passive et attentiste, je conseille de tenter l'expérience une fois. Quand les températures sont plus clémentes, et que naissent les premières coccinelles, il est impressionnant d'observer la vitesse à laquelle elles « font le ménage ».
4 : Enfin, on a bien d'autres choses à faire au printemps que de passer son temps le pulvérisateur à la main. La perte (pas encore prouvée) de quelques gousses n'en vaut pas la peine.
Autres « petites bestioles », un charançon (Sitone du pois) peut dévorer feuilles et racines, tandis que la tordeuse du pois se « contente » de dévorer les grains. Pour limiter tout traitement insecticide, même biologique, il semble que des capucines en culture associée aient une véritable efficacité.
Les fèves et les petits pois ne sont pas particulièrement fragiles. Trois principales maladies cryptogamiques (causées par des champignons) peuvent leur nuire, essentiellement pour les pois: le mildiou, à croire que décidément chaque plante potagère a son mildiou, qu'ainsi il n'y a pas de jaloux, la rouille et l'oïdium. En général ces champignons ne se développent qu'en fin de culture et nuisent peu à la récolte.
Malgré cette énumération peu engageante, je rappelle que ces deux cultures sont le plus souvent indemnes de soucis importants.
Simples à cultiver, profitables pour le sol, bénéficiant du charme des primeurs, les petits pois sont parmi les plantes les plus cultivées au potager. Au plaisir de les récolter, s'ajoute celui un peu désuet mais tellement plaisant de les écosser en famille. L'occasion d'un premier partage avant celui de la récompense suprême et méritée : la dégustation. Frais et croquants, lumineux dans une assiette, ils auraient presque réussi à faire oublier les fèves ! Heureusement, celles-ci dans de nombreuses régions aussi différentes que la côte d'Azur ou la Dordogne par exemple, sont restées une tradition fermement ancrée. Crues à la coque au sel, cuites comme un haricot elles restent le régal printanier de nombreuses tablées.
*La théorie des signatures est une ancienne théorie médicale visant à soigner des maux en utilisant des plantes ayant une ressemblance physique avec la partie atteinte.