Réussir la culture du chervis
L'aspect de ses racines chétives réunies en fuseau n'incite pas à la confiance... Et pourtant, cette Apiacée cousine des carottes, panais, persils tubéreux et autres céleris est un authentique légume ancien, régal de finesse. Prisé même à la table royale jusqu'au xviie siècle, le chervis est tombé progressivement dans l'oubli. Il fut probablement victime du succès des carottes ou des betteraves dont la sélection connut au fil du temps de spectaculaires améliorations.
Il faut une situation claire et ensoleillée à cette vivace cultivée pour ses racines. Elle préfère les climats tempérés.
Une terre profondément ameublie, soigneusement désher¬bée, frais, humide et moyennement enrichie de compost bien décomposé lui sera favorable. Le chervis appréciera les sols légèrement acides.
Semez les graines directement en place, en poquets de trois graines à éclaircir, à 1 cm de profondeur, répartis tous les 30 cm en rangs distants d'au moins 30 cm. Le semis peut se faire soit en octobre-novembre, soit en mars-avril. On peut aussi multiplier le chervis en prélevant au collet de la souche les petits départs bien déve¬loppés en mars et en les replantant à distance.
Le chervis appréciera la plupart des plantes potagères !
Excepté maintenir un sol exempt d'adventices, il n'y a aucun entretien particulier à lui apporter. Le cher¬vis aime les terres fraîches que l'on maintiendra humides à la belle sai¬son en étalant un paillage épais. Son feuillage est caduque, il est donc tout à fait normal qu'il perde ses feuilles durant l'hiver. Son développement reprendra au printemps.
Arrachez les pieds après les pre¬mières gelées au fur et à mesure des besoins et coupez les racines principales à 3 cm en dessous du collet. Vous pourrez ainsi replanter la souche. Supportant sans difficulté les températures les plus froides, le chervis restera tout l'hiver en terre sans qu'il soit nécessaire de le stocker.
Le chervis est une plante résistante qui ne semble pas avoir de ravageur ni de maladie spécifique. Il pourra cependant être victime des rongeurs, comme de nom¬breux légumes-racines du potager.